Alinco DX-SR8E

C’est en 2009 qu’Alinco ajoutera à son catalogue ce poste émetteur-récepteur HF décamétrique low-cost, destiné aux radioamateurs. Conçu pour offrir une performance fiable dans un petit format, le DX-SR8 est un appareil plutôt compact (240 (L) x 94 (h) x 255 (p) mm) de 4,1 kg seulement, à l’aspect traditionnel, c’est à dire sans écran couleur, ni fioritures hi-tech. Avec lui, pas trop de menus et sous menus infernaux et sans fond : un bouton pour plusieurs fonctions tout de même, mais on reste dans de la manipulation intuitive et sans difficulté.

Plutôt prévu à être utilisé en station fixe, mais avec son panneau de commande détachable, il peut être utilisé en mobile, à condition d’avoir un peu de place.

Le réglage de puissance de sorte HF est sur 3 niveaux : maximum en 100W, low en 10W et super-low en 1W (un peu moins en AM).

Il possède un atténuateur / pré-amplificateur de réception sur quatre niveaux.

Le plus étonnant sur cet appareil est probablement l’absence de Cat-System officiel, ni même d’entrée/sortie audio USB, imposant l’ajout d’une carte audio externe (du genre SignaLink USB) si vous désirez l’utiliser facilement pour des transmissions dans les modes numériques (FT8 / FT4 / JT65 / et autres).

En bidouillant un peu, certains réussisent a utiliser le cable "clone ew7" (branché sur la prise speaker en façade) pour prendre la main dessus avec un logiciel externe. Mais ça n'a pas l'air simple ni très fiable, donc méfiance.

Alors oui, on fonctionnait comme ça avant sur les transceivers anciens, mais pour un poste de 2009, c'est tout de même surprenant.

Le câblage du micro en facade est identique au standard Kenwood ou à celui de l'Alinco DX-70 (prise GX16 - 8 broches).

Il possède tout de même sur son panneau arrière une prise « ACC » de pilotage de boite auto automatique (ou d'amplificateur), un retour l’ALC et une commutation TX, mais le « luxe » s’arrêtera là ! Pas même de sortie audio à l’arrière: juste une en façade, puisque l'audio n'est géré que par la façade.

Pas de sortie « IQ » non plus, pourtant présente sur son frère récepteur SDR DX-R8 et sur son successeur le DX-SR9. Nous sommes là, en face d’un transceiver un peu « brut de fonderie » surtout aux yeux de ce qui se fait en 2025.

Comme l'audio est géré par la façade, c'est sur celle-ci que le petit haut-parleur intégré est installé. Il n’est pas de super qualité, mais cette installation est très pratique pour une utilisation avec façade / boîtier déporté (un peu comme sur le Yaesu FTM-350).

Les 600 mémoires intégrées (il n'est pas si basique que ça finalement, ce petit poste) sont identifiables par des noms en alpha-numériques (mais la composition des noms est un peu fastidieuse).

Alors, il est « basique » ou « moderne » ce transceiver de chez Alinco ?

Un peu les deux. On comprend qu’à la conception, tout en haut dans la liste du cahier des charges, il y avait l’option « coût à ne pas dépasser ». Alors ce poste fonctionne bien, la façade détachable est géniale, le large afficheur a cristaux liquide est un bonheur, mais pour le reste… le CAT system fiable ou la carte son USB intégrée, vous repasserez.

Mais pour des QSO en phonie et de la réception « à l’oreille » : son prix était imbattable étant neuf, donc encore plus aujourd'hui sur le marché de l'occasion.

On peut noter que la modification de « débridage » qu’on peut trouver ici et là, fonctionne très bien (tout particulièrement pour la bande du 60m, si besoin).

Si vous désirez accéder à des fonctionnalités SDR, visez plutôt son frère légèrement plus récent, le DX-SR9.

L'Alinco DX-SR8 est donc un émetteur-récepteur HF polyvalent, offrant une large couverture de fréquences en réception (0,030 à 35 MHz mais pas le 50MHz), une puissance de sortie adaptée à divers besoins et une gamme de fonctionnalités avancées. Sa conception compacte et ses caractéristiques techniques en font un choix apprécié par ceux qui recherchent un appareil fiable, simple et performant.

Pour ma part, je l'ai utilisé pendant des années en phonie et en PSK, en fixe et en portable, avec un boitier SignaLink et j'ai réalisé des milliers de QSO en modes numériques avec et sans problème.
Je l'ai aussi beaucoup utilisé en tant de "récepteur de chevet" pour écouter de nuit les stations de radiodiffusion: pouvoir éteindre totalement le rétro-éclairage de l'écran était donc important pour moi.