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Radar GRAVE: Orionides – Les nuages, quels nuages?
Par f4guk 20 octobre 2017 dans : Espace
 

C’est la période parfaite pour observer les Orionides, poussières et débris laissés par la comète de Halley lors de ses passages précédents. Lorsqu’ils pénètrent notre atmosphère, ils laissent alors une trace brillante et fugace dans le ciel: c’est ce qu’on appelle communément des « étoiles filantes ».

Hélas, pour les observer, le ciel n’est pas toujours dégagé, il faut également attendre la nuit et parfois aussi s’éloigner des villes et de leur pollution lumineuse.

Et bien non, pas forcément: vous pouvez aussi les écouter… de chez vous !

Affichage des échos du Radar GRAVE

Le mieux est d’utiliser un récepteur Bande Latérale Unique (BLU / SSB en anglais) capable de recevoir la VHF.

En France, nous aimons utiliser un outil prévu pour cela : le radar GRAVES.

Ce dernier transmet des impulsions sur 143.0485 MHz (USB) justement en direction de l’espace aérien (et spatial) français et cela va bien nous servir.

L’inconvénient, c’est justement que ce sont des impulsions et donc, les échos des météores seront souvent « tronqués », c’est à dire généralement plus courts que si l’émission était continue. Mais peu importe.

On connecte alors la sortie audio du récepteur sur une entrée audio d’un ordinateur, et avec un logiciel comme Spectrum Lab, on « observe » alors les sons (fréquences audio) reçu(e)s.

Déjà, vous y verrez les échos radar des avions tout autour de chez vous, mais également ceux plus lointains. Avec un peu de chance, il est même possible de visualiser le passage de la station spatiale internationale (ISS).

Et de temps à autre, vous aurez, visualisé sur le spectre, mais également audible, une sorte de son rapide à la fréquence changeante, un « touiiit » joyeux et farceur : c’est une météorite qui s’en vient prendre un bain dans notre atmosphère.
Evidemment, avec la vitesse à laquelle arrive l’insouciante, et vue généralement sa petite taille, elle ne résiste pas longtemps aux frottements et est rapidement vaporisée. C’est l’écho de cette vaporisation, qu’on entend, qui ionise l’atmosphère.

Ainsi, plus besoin d’attendre une éclaircie, ni même la nuit : 24h/24, vous pouvez « écouter » et finalement visualiser le passage des étoiles filantes.

On y perd en poésie ce qu’on gagne en efficacité !

Ci-après, quelques captures d’écran, mais également un petit montage vidéo, pour illustrer mes propos. Les traces parfois courbes qu’on y voit, sont les échos radar des nombreux avions, qui s’approchent ou s’éloignent de ma zone de réception.
La capture de 20h25 affiche un écho assez long, témoin d’un corps spatial plus important que les autres: il a mis plus de temps à se vaporiser.

Voir la vidéo ici :
Des images qui bougent et des bolides qui font de la musique



 

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