J’ai déjà évoqué la CB sur ces pages, puisque là encore, comme beaucoup, mes premières expériences de transmissions radio ont été réalisées sur le 27 MHz. Et c’est donc dans les alentours de 1993 ou 94, que j’ai installé ce President James dans la voiture. Son avantage principal pour moi était : ses dimensions. Avec son micro en façade et son boîtier au format « DIN - ISO » d’un autoradio, il rentrait direct dans le logement du tableau de bord. Evidemment, en 2025, c’en est hélas fini des logements « DIN - ISO » dans les véhicules modernes. Les autoradios occupent désormais une place énorme et centrale, et même quand ils ne sont pas intégrés à l’électronique embarquée, ils sont de plus en plus souvent connectés à de multiples organes du véhicule. Mais... vous voyez bien que je m’égare et vous ne m'arrêtez même pas !? Donc pour revenir à 1993 et au James, avec son afficheur multi-fonction à cristaux liquides et son rétro-éclairage soit rouge, soit d’un bizarre orange-verdâtre, il y avait un peu « d’an 2000 » qui arrivait sur le poste de pilotage... Et sur cet appareil, tout est accessible depuis un bouton dédié : pas de menus interminables, inutilisables en mobile. Seules les mémoires, demandent potentiellement une légère manipulation, avec un bouton supplémentaire, car elles sont en 3 groupes de 3 canaux. Tout le reste est disponible par appui direct ou en manipulant un potentiomètre. Fonction scanning des fréquences, mémoires, ROS-mètre intégré, double veille, canal 19 direct, roger beep, chambre d’écho (chambre de réverbération serait plus exact), réglage de la puissance HF, du gain micro, atténuateur RF, Public Adress (PA)… il ne lui manque donc rien à ce petit poste ?! ![]() Hélas si : la SSB ! Mais c’est pour ça que le George existait, mais le drame c'est que celui-ci ne rentrait pas dans un format « ISO ». Alors si la BLU (SSB) n’est pas la tasse de thé de l’opérateur, pour des communications courtes distances donc, le James fait le boulot. Ah oui, c'est vrai : il n’a pas les canaux « bis » non plus. ![]() Bon, il faut aussi évoquer là, la « course aux canaux » de cette époque : ![]() Bref, si on sait que toute transmission au dessus de 28 MHz est formellement déconseillée (bande radio-amateur),
que sans la SSB, les canaux supérieurs sont inutiles… ses 240 canaux disponibles en « mode export » ne sont pas d’une utilité criante.
(Même pour un radioamateur, l'utilité est inexistante, puis qu'il n'y a pas de QSO en AM ou FM entre 28,000 et 28,755 MHz.) ![]() Je ne donne pas ici la méthode pour changer de « standard » entre les modes CB, Export et UK, mais vous la trouverez sans difficulté en ligne : une simple combinaison de touches suffit. Ca aussi c’était assez nouveau pour l’époque : avant, débrider un poste CB demandait des modifications électroniques (ou parfois juste la bascule d’un interrupteur interne, il est vrai...), mais là, qu’il puisse être directement débridé par une simple combinaison de touches, c’était bien cool. Il manque peut-être un peu de watts audio de qualité, car dans un environnement mobile bruyant, en montant un peu le volume, la distorsion audio arrive très vite. Je ne l’ai jamais trouvé très sensible aux faibles signaux non plus. Le filtre NB/ANL fait le boulot aussi, si les parasites d’allumage, ou électriques générés par les fils haute tension, ne sont pas trop présents. ![]() A l’arrière, en plus d’une sortie PA et HP externe je (re)découvre qu’il y a une sortie « s-mètre » que je n’ai jamais testée, pour un galvanomètre externe. Bref, pour des QSO locaux ou « à vue » sur la route, c’est un poste utile et super complet : il n’a jamais eu pour vocation d’être un poste pour le DX-er (l’amateur de contacts longue-distance). Et solide avec ça, car après plus de 30 ans, dont plus de 15 secoué et trimbalé dans différentes voitures, il fonctionne toujours ! ![]()
|